L’industrie automobile a relevé un challenge de taille en inventant les véhicules autonomes qui se conduisent seuls, sans conducteurs. Une révolution qui crée néanmoins un véritable casse-tête en matière d’assurance.
Qu’est-ce qu’une voiture autonome ?
Une voiture autonome est un véhicule qui est capable de rouler tout seul sans le contrôle d’un conducteur. Cela est possible grâce aux capteurs numériques (radars, sonars, caméras…) dont la voiture est équipée. Toutes les données enregistrées par les capteurs sont traitées par un logiciel installé sur un ordinateur intégré. Les commandes envoyées permettent alors au véhicule de rouler en utilisant le volant, l’accélérateur, le frein et tout ce qui est utile et indispensable. La plupart des accidents de la route sont pour la plupart du temps liés à l’erreur humaine. On ne pourra pas affirmer que la voiture autonome ne fera jamais d’erreur. Mais, elle ne se fatiguera pas et ne sera pas non plus distraite ou stressée en conduisant.
La voiture autonome et la diminution des risques d’accident
Le plus grand avantage de la voiture autonome est la limitation des risques d’accident. Étant donné que le conducteur n’est plus au contrôle de la voiture, les risques de décès et de blessures graves (suite à des accidents dus à la somnolence ou au manque d’attention au volant) sont tout bonnement écartés.
La voiture autonome, à elle toute seule, a un meilleur temps de réaction face aux dangers. Toutefois, le risque d’accident n’est pas totalement écarté. En 2016, la voiture autonome de Google fut impliquée dans un cas d’accident grave. Google a reconnu la responsabilité de la voiture. Qui dit voiture et accident dit également assurance. Voyons ce qu’il en est de l’assurance des voitures autonomes.
La voiture autonome et l’assurance automobile
Nous assistons certes à une révolution dans l’industrie automobile, mais d’un autre côté, les assureurs sont également directement concernés par l’invention de ces voitures. D’un autre côté, on ne peut nier l’avantage que cela représente pour les assureurs, car ils peuvent enfin, ou presque, dire adieu aux sinistres coûteux. De même, il faut noter que les fraudes sur les véritables conditions des accidents ou des sinistres ne pourront plus être possibles. Ceci représente alors une véritable source de profit pour les assureurs.
Par ailleurs, l’autre question importante qui fait réfléchir les assureurs est celle de la responsabilité en cas d’accidents. En effet, si aucun des conducteurs n’est au volant au moment de l’accident, ils ne peuvent pas non plus voir leurs responsabilités engagées en cas d’accident. En France, l’utilisation des véhicules autonomes fait l’objet de réglementation depuis 2016. Elles sont d’ailleurs autorisées aux fins de prévoir de nouvelles formes de mobilité.
L’ONU quant à elle prévoit d’obliger les voitures autonomes à posséder un système permettant au conducteur de reprendre le contrôle à tout moment. Les compagnies d’assurances réfléchissent déjà à des offres adaptées à ces types de voitures. Notons également que les constructeurs ne sont pas restés en marge de cette réflexion. Ils prévoient de leur côté de prendre sur eux la responsabilité en cas d’accident d’une voiture autonome. Mais, les assureurs n’en sont pas plus rassurés. Car, dans les situations où la voiture autonome percuterait un piéton et le blesserait gravement, ces derniers se verront alors obligés d’indemniser la victime. Cette perspective pousse alors les assureurs à vouloir procéder à une vérification des logiciels installés dans les véhicules autonomes afin de tester leur fiabilité.
Bien qu’elles soient indisponibles sur le marché actuellement, les voitures autonomes font néanmoins couler beaucoup de salive spécialement au niveau des assureurs. En attendant qu’une solution soit trouvée, voyons le bon côté des choses et que vive la révolution automobile !